Béliers

Tout au long de l’histoire il a existé au Pays Basque différentes catégories de sports ruraux. Beaucoup d’entre elles continuent d’être pratiquées avec beaucoup de fierté pour les gens, comme : lever des pierres, couper des troncs d’arbres, utiliser des bœufs pour déplacer des charges, etc… En revanche, il existe d’autres catégories, comme le cas des combats de béliers, qui sont interdites de nos jours mais qui sont encore pratiquées. Le goût des basques pour le combat et la compétition les a amenés à profiter de l’instinct des béliers de cosser pour organiser des paris.

Ces combats consistent à confronter deux béliers qui se donnent des coups de tête avec leurs cornes jusqu’à ce que l’un des deux soit vaincu. L’instinct primitif de cosser les pousse à se donner des coups avec toute la force que leur fournit une course d’élan rapide et l´élan initial des pattes arrières. Les spectateurs parient sur le vainqueur et aussi sur le nombre de coups dont il aura besoin pour gagner. Si les béliers ne s’affrontent pas, les bergers devront les mettre face à face pour qu’ils se battent et ceux-ci ne cosseront jamais si l’un d’entre eux n’est pas prêt, c’est-à-dire qu’ils ne profiteront pas de l’infériorité de l’adversaire.

Cette chorégraphie s’inspire de l’une des modalités du sport rural basque : le fait que deux ovins mâles cossent. À partir de la manière qu’ont ces animaux de lutter, en se tenant tête, en reculant pour prendre de l’élan, en baissant la tête, en montrant leurs cornes et en combattant, ORGANIK propose une réflexion sur le divertissement que provoque cette pratique.

Que se passerait-il si, soudain, on devenait un bélier et qu’on sentait le regard du public centré sur ses paris…